Da Vinci Code, histoire dun roman apocryphe
Nul besoin, me direz-vous, de parler du best seller international de Dan Brown, « Da Vinci Code », traduit dans une quarantaine de langues : 1.000.000 de lecteurs en France, 15 millions environ dans le reste du monde, ont ainsi pu suivre les aventures de Robert Langdon à travers la France, l’Angleterre et l’Ecosse.
Nul besoin également de parler de l’adaptation
cinématographique, qui sera assurément un blockbuster : tous les acteurs que comptent Hollywood souhaitent
ainsi faire parti du casting, la manne financière sera donc au rendez-vous.
Nul besoin de parler du roman… ? Pas si sûr ! En effet, les nombreuses contradictions, ainsi que les innombrables raccourcis historiques de Dan Brown font de cette histoire une fantasmagorie que malheureusement de nombreuses personnes sont prêtes à prendre au pied de la lettre.
La place de la femme dans la religion catholique décrite par
Dan Brown fait frémir, alors qu’il n’en est nul cas (cf. évangiles de Saint
Jean). Les sources de Dan Brown sur le Prieuré de Sion sont également très
contestables, tout comme la signification des initiales gravées dans l’église
Saint Sulpice à Paris. Que dire de la lignée capétienne se disant descendre
directement du Christ. C’est ainsi que la trentaine de livres publiées aux
Etats-Unis pour profiter du filon, se contredisent les uns les autres. Il faut
dire que la religion y tient une place très importante.
Un ouvrage français déjà vendu à plus de 60.000 exemplaires est particulièrement bien fait et réfute point par point les grands thèses et complots soulevés par Dan Brown : « Code Da Vinci : l’enquête » de Marie-France Etchegoin, journaliste au Nouvel Observateur, et Frédéric Lenoir. Les autres ouvrages parus en France, tels que « Code Da Vinci décrypté » et « Les Secrets du Da Vinci Code » ne faisant que surfer sur la vague.
Faisant abstraction de toutes convictions religieuses, « Da Vinci Code » est un roman d’aventure de très bonne facture qu’il ne faut pas prendre pour parole d’évangile ;-) comme par malheur peuvent le faire les centaines de touristes américains qui débarquent à Paris avec le livre sous le bras pour suivre les traces du héros…